les nouvelles de l'Association
Nos amis de l'association AEH Elisabeth et Jacques Van Tilbeurgh nous racontent une belle histoire!!
Nos amis Elisabeth et Jacques ont "encore" oeuvrés pour nos chers Haitiens...C'est juste en parlant d'Haïti à un ami du corps médical à la retraite que l'histoire commence, aussitôt ce Monsieur propose de donner du matériel médical dont 2 familles souhaiteraient de séparer : lit médical électrique, fauteuils électriques, fauteuils pliants et fauteuils sanitaires, des béquilles ainsi que des pansements et biens d'autres petites choses pouvant servir à l'hôpital.
Elisabeth et Jacques pensent tout de suite aux frères Haitiens pour l'acheminement... mais une autre opportunité se présente...lors d'une brocante, une personne de la Croix Rouge leur propose 28 matelas (8m3) dont un propriétaire de Yacht voudrait se débarrasser... et fortuitement ils tombent sur une publicité en faveur des enfants d'Haïti dans une revue, l'Association "nos petits frères et soeurs" qui a en charge l'hôpital pédiatrique "St Damien" à Port au Prince!!
Sur le champ Elisabeth et Jacques téléphonent à l'association pour savoir s'ils ont besoin de tout ce matériel... et la réponse est sans appel, ils prennent tout...
Et se pose le problème de l'acheminement à Paris déjà et à Haïti ensuite!!
(rien n'arrête nos amis!!) Après de multiples appels dans toutes les directions... un transporteur (connaissance d'amis d'E et J) sensibilisé par le beau projet exposé... et en 48h il accepte d'acheminer gracieusement tout ce matériel médical au dépôt d'Orly de l'association "nos petits frères et soeurs"!!
Le matériel sera chargé dans le container de l'association et partira du Havre fin décembre pour arriver en Haïti fin janvier...
Quelques cartons seront livrés aussi au dispensaire du foyer tenue par Maria que nous avons rencontrée au printemps 2017.
Elisabeth et jacques suivront pour nous et nous teindront au courant de l'acheminement du matériel à bon port, à l'hôpital pédiatrique St Damien...
(Avant ce départ Elisabeth et Jacques ont pensé à remplacer les pièces défectueuses et à fournir les transformateurs de courant, haïti fonctionnant en 110V.)
Belle journée dans le parc du Foyer de Charité de Roquefort les Pins...et présence de visiteuses venues directement d'Haïti : Nelta et Marie-Vermane du foyer de Charité de Port au Prince.
Ce dimanche 25 Juin 2017 s'est tenu la fête de fin d'année de la paroisse Notre Dame de La Sagesse de Sophia Antipolis (dans laquelle l'association AEH compte de nombreux parrains et marraines), à l'occasion du curé Jean-Hubert Thieffry.
La manifestation s'est déroulé dans le parc du Foyer de Charité de Roquefort les Pins. Une Grande messe en plein air a été celébrée, suivi d'un concert de jazz et d'un grand pique-nique.
L'association AEH avait sont stand de produits Haïtien (chocolat, café, artisanat), de confitures, punch et des bugs superbement décorés par les enfants de la paroisse de Sophia Antipolis, au côté d'une association au profit des réfugiés d'Irak.
Dans l'après-midi, une conférence étaient organisés en présence des 2 membres du foyer de Charité de Port au Prince, (où Elisabeth et Francis avaient été logés lors de leur dernier séjour en Haïti au printemps dernier), en effet, Nelta et Marie-Vermane nous faisaient l'honneur de leur présence et expérience. De nombreux participants sont venus partager ce moment privilégié et regarder le diaporama de la mission et poser des questions... quelques adhésions ont été prises.
Dimanche 21 Mai 2017 à Valbonne (parking de Vignasse)
Tout la journée pour nous joindre sur le stand d'Elisabeth et Jacques Van Thilbeurgh (0663336081)
Vente au profit de nos enfants d'Haiti à Valbonne à la grande broquante du parking de la Vignasse!!
Mission en Haïti 2017 Vous pouvez consulter aussi le Facebook de l'association "actioneducationhaiti" facebook
30 Mars 8 Avril 2017 le voyage de nos missionnaires en Haiti : Elisabeth Van Thilbeurgh et Francis Bidault
1. Jeudi 30 Mars 18h20 : Arrivée à l'aéroport de Port-au-Prince
Papito Marius vient nous chercher à l'aéroport avec le chauffeur du Foyer de Charité.
Le Foyer de Charité où sont logés nos Missionnaires. Ils y ont rencontrés Sœur Marie Line Monthieux qui fait office de Mère supérieure, elle est originaire de Martinique et vit en Haîti depuis 14 ans. Le foyer est situé à Pétionville sur les hauteurs de Port au Prince, il y fait bon et surtout il n'y a pas de moustique!! La communauté compte une bonne quinzaine de membres dont un évêque émérite.
2 ème jour Vendredi 31 mars 2017Rendez-vous à l'Ambassade de France à 8 heures avec Laurent Bonneau, Chef du Service Coopération.
Contact : Damien BAUCHAU
Attaché de Coopération / Ambassade de France en Haïti
Agence Universitaire Francophone
Nous avons rencontré
aujourd'hui MM. Jean-Paul Mortelette et Wébert Nathanael Charles,
respectivement actuel et futur, coordinateur régional de projets.Cette agence dépend de
l'Organisation Internationale de la Francophonie. Elle intervient au plan
international en apportant un soutien financier et technique aux échanges
universitaires Outre l'offre de bourses
d'études, l'AUF soutient des projets de coopérations entre établissements
universitaires francophones. Elle intervient sur la base d'appels d'offres (qui
sont publiés sur son site internet).Nous avons expliqué
l'idée d'une coopération entre une grande école française (EM Lyon) et
l'université INUKA (que nous connaissons depuis 2014 suite à la visite de
Francis et Rémi dans cette université) qui offre des formations supérieures de
qualité en économie, gestion d'entreprise, informatique, génie civile. Ces deux
établissements envisagent de lancer une coopération qui pourrait prendre, à
relativement court terme, la forme de missions d'enseignements sur des thèmes en
Haïti. Mais il conviendrait, selon l'AUF, que ces actions se placent dans la
perspective d'un projet plus vaste.
Nous avons envisagé qu'INUKA
et EM Lyon développent une coopération autour du thème de la création
d'entreprise (point fort d'EM Lyon et besoin critique en Haïti), qui, à terme,
pourrait se manifester par des stages de création d'entreprise, la création
d'un incubateur local, des projets de recherche, etc.
L'INUKA est déjà inscrite
auprès de l'AUF et connaît bien ses procédures. Les personnes rencontrées
connaissent, et estiment, le Recteur Gabaud et le Vice-Recteur Metellus.
Au mois de mai sera
publié un appel d'offres pour des projets en Haïti et EM Lyon et INUKA sont
vivement invitées à soumettre un projet qui sera regardé avec le plus vif
intérêt.
Visite de l'école Sainte Marie de Guadalupe
Le Foyer de Charité gère
sur une école, contiguë à la maison d'accueil, qui va la maternelle à la
terminale (Philo). Nous avons rencontré la directrice, Delta, qui nous a
expliqué le fonctionnement de son école qui compte près de 900 élèves, dont 25
orphelins.L'école commencent à 7
heures du matin et finit à 14 ou 15 heures. Un repas est servi, chaque jour
d'école, à tous les élèves.
Les élèves paient, selon la classe, de 9000 à 12500 gourdes (de 140 à 180 euros) par an. Pour un supplément de 500 gourdes par trimestre pour le déjeuner (soit 1500 gourdes pour l'année, soit environ 35 euros). Les repas sont fournis, aussi grâce à l'aide de certaines ONG comme Food for the Poor.Les bâtiments de l'école récents. Ils ont été reconstruits suite au tremblement de terre, grâce à la donation d'un homme d'affaires mexicain (décédé depuis).La directrice, Delta, aurait besoin de 1000 choses. Mais, elle manque, en particulier de manuels scolaires, de matériel pédagogique (cartes géographiques, tableaux visuels à thèmes, etc.), de petits équipements de classe. Nous avons pensé qu'il serait peut-être bien de mettre son école en relation avec un collège en France qui aurait du matériel pédagogique à donner.A côté de l'école, il y a donc aussi un orphelinat qui a été créé suite aux tremblements de terre à la suite duquel de nombreux enfants se sont retrouvés à errer dans les rues. Au début, il s'agissait de 6 enfants et puis, petit à petit, l'orphelinat a recueilli de plus en plus d'enfants. Ces enfants, bien entendu, ne peuvent pas payer leur scolarité (sauf exception d'un « oncle d'Amérique »). L'école cherche donc des parrains pour ces enfants. La directrice envisage de nous donner une liste des enfants à parrainer que nous communiquerons aux candidats au parrainage d'AEH.Rencontre d'exception avec Maria, religieuse allemande Ce soir après diner, nous avons, Elisabeth et moi, fait connaissance avec Maria une religieuse allemande qui a passé toute sa vie, la plupart du temps seule, à soigner les haïtiens dans les régions reculées du pays. Elle a ainsi découvert dans les années 70 que la lèpre était présente dans le pays, malgré les dénégations répétées des autorités sanitaires de Port-au-Prince. Elle a consacré sa vie à chercher des solutions pour traiter et sauver ces personnes atteintes de cette maladie ignorée en Haïti. Après de nombreuses années, Maria a réussit à monter des dispensaires, à importer des médicaments (Fondation Raoul Follereau) et à traiter cette maladie qui a été finalement reconnue comme cause nationale. Entendre ce témoignage de cette femme était impressionnant. Elle a arpenté, très jeune à l'époque, seule, les coins les plus reculés du pays, en vivant dans des conditions invraisemblables, pour soigner des malades souvent cachés par leur famille qui ignoraient (comme les autorités sanitaires) ce qui frappait l'un de leurs membres. Savoir qu'elle n'a pas abandonné, qu'elle a continué coûte que coûte, est une inoubliable leçon de courage.
3ème jour Samedi 1er avrilVisite de l'orphelinat de Sainte Marie Aujourd'hui nous sommes allés visiter l'orphelinat de l'école Sainte-Marie (qui dépend du Foyer de Charité) que nous avions évoqué hier.
l'orphelinat se trouve à l'extérieur de l'enceinte de l'école, à une cinquantaine de mètres plus haut sur la route qui mène à Pétionville. Comme le Foyer de Charité, c'est un bâtiment construit sur le flanc de la montagne qui domine Port-au-Prince, avec une grande cuisine et une salle à manger en terrasse dominant la baie de Port-au-Prince (photo). Plus bas, sur la restanque du dessous, trois bungalows servent de dortoirs et une zone de sanitaires, pas très différente de ce que l'on trouve dans les terrains de campings de la Côte. Ce n'est certes pas le « Club Med » mais c'est propre, les enfants (au nombre de 25) sont bien habillés et la directrice rayonne d'amour pour eux.
Une anecdote à ce sujet. Nous sommes entrés dans un bungalow et Francis a aperçu, dans l'ombre, une petite fille endormie à l'étage inférieur d'un lit superposé. Il s'est dit « oh, oh, celle-ci risque de se faire houspiller d'être encore dans son lit à 11heures du matin ! ». Il n'a rien dit mais la directrice qui nous accompagnait l'a aussi repérée. Elle s'est approchée tout doucement, s'est baissée et a commencé à lui caresser délicatement la joue en lui disant « es-tu fatiguée ma chérie ? est-ce que ça va ? ». L'enfant a acquiescé d'un geste de la tête et la directrice l'a laissé dormir jusqu'au déjeuner (c'est samedi !).
Tous les orphelinats en Haïti ne sont pas comme celui-ci. De loin. Rémi et Francis avaient, en 2014, visité un orphelinat sur la route de la côté au nord de Port-au-Prince. Ils avaient eu l'impression d'une prison pour enfant plutôt que d'un foyer-refuge pour enfants abandonnés.Visite d'une filleule Nous avons contactés tous les grands filleuls de l'association (Rosemène, Papito, Loulouse) et nous les rencontrerons dans leurs universités durant la semaine.Mais Loulouse, la filleule de Francis, a tenu a venir nous saluer dès aujourd'hui (photo). Nous lui avions apporté un nouveau tensiomètre (le sien étant tombé en panne). Aussi nous lui avons demandé de prendre la tension d'Elisabeth et de Francis. Diagnostic : la tension est bonne !Bon dimanche à vous !
Cinquième jour Mardi4 avril 2017
Rencontre avec le Provincial des Montfortains d'Haïti
Le « patron » du Foyer de Charité d'Haïti nous a approché hier pour nous demander si nous accepterions de rencontrer le « Provincial » des Montfortains d'Haïti. Il s'agit d'un ordre de prêtres engagés « sur le terrain » en Haïti pour aider à l'éducation des plus démunis et des plus pauvres. Ils sont responsables d'une quinzaine de paroisse autour desquelles ils ont créé des écoles et des dispensaires. Cela nous a été confirmé par Loulouse et Papito. Clairement, les écoles des Montfortains sont encore plus dépourvues de moyens que les autres. Par rapport à ces écoles, Saint-François ou Sainte-Marie (à côté du Foyer de Chartié) font presque figure de privilégiées, selon Papito et Loulouse. Quand on entend cela on se frotte les oreilles...
Bref, nous avons hérité d'une invitation à faire une visite dans une de leur école de Cité Soleil, le grand bidonville en bord de mer de Port-au-Prince. Et suite au témoignage de Loulouse et Papito, nous l'avons accepté. Nous savons que ça ne va pas être facile mais nous ne sommes pas là pour faire du tourisme.
Naturellement, nous n'avons pris et nous ne prendrons aucun engagement vis-à-vis de cette école. Nous ramènerons les informations sur les besoins et sur les conditions pour nous permettre de décider ensemble si nous pouvons les aider.
Rencontre avec l'Université Lumière Nous avons rencontré le Directeur Administratif, le Doyen de la Faculté de Médecine, la Vice-Doyenne de la Faculté des Sciences de l'Infirmière et la Chef comptable.
Nous avons discuté des points suivants :
1. Nous avons présenté notre association et nous avons expliqué comment nous souhaitons fonctionner dans la transparence et la rigueur. Nous avons bien insisté sur le fait que nos parrains souhaitent recevoir des informations sur les résultats scolaires de leurs filleuls et qu'ils veulent que leurs dons soient utilisés de façon rigoureuse. Tout ceci est exprimé dans un projet de convention que nous avons remis signé et dont nous attendons signature par le recteur.
2. Nous avons également insisté sur le besoin pour l'association de connaître à l'avance la totalité des règlements programmés chaque année. Il faut donc une liste complète des sommes qui seront dues dans l'année afin que nous puissions les budgéter. Sinon, nous nous exposons à des retards considérables. Il faudrait donc que la direction administrative (M. Chery) fasse valider par chaque faculté la somme indiquée sur l'échéancier qui nous sera adressée en début d'année universitaire.
3. Nous avons également insisté sur la nécessité, pour l'association, d'informer l'université quand nous faisons les règlements (en adressant une copie de l'ordre de virement) et pour l'université d'accuser réception du règlement.
4. En fin d'année, nous avons besoin d'un reçu récapitulatif de l'ensemble des paiements de l'année universitaire valant quittance, avec l'indication des noms des étudiants concernés. Il s'agit pour l'instant de nos amis Loulouse, Rosemène et Papito.
5. Il faut aussi clairement dire que les étudiants parrainés par nous ne sont en aucun cas autorisés à accepter une prestation qui engage l'association AEH financièrement.
6. Nous apprécions que l'université puisse enfin investir de nouveaux locaux (reconstruits suite au tremblement de terre de 2010). Les conditions actuelles sont précaires et ne sont pas très favorables aux études.
7. Nous allons adresser prochainement à l'université un calcul de ce que nous vous devons pour les trois étudiants Loulouse, Rosemène et Papito pour le troisième trimestre 2016-2017 et nous y ajouterons le règlements des frais de « prise de coiffe » qu'a demandé l'école d'infirmière à Rosemène dans des conditions que nous savons et que nous regrettons. Nous avons précisé qu'une telle dépense doit être portée à la connaissance des parrains en début d'année universitaire pour validation éventuelle.
8. Nous sommes heureux que nos trois étudiants progressent bien dans leurs études : il y a de bonnes chances que tous passent dans l'année supérieure. Les notes du premier semestre n'ont pas été encore publiées. Et il faudra attendre jusqu'à début juillet pour connaître le résultat du second semestre. Quoiqu'il en soit, nous avons trouvé que Rosemène communiquait beaucoup mieux que l'an dernier et ses résultats se sont également améliorés. Elle s'est plainte de soucis de santé et de manque de moyens pour se déplacer et faire des photocopies de ses cours. Nous lui avons demandé d'écrire à ses parrains pour exprimer ses besoins. Loulouse de son côté a fait face à des ennuis assez sérieux qui ont nécessité une intervention d'urgence (ulcères à l'estomac). Heureusement, M. Chery a accepté d'avancer l'argent pour les analyses et les médicaments et Francis a pu lui rembourser quelques jours plus tard. Papito est le filleul de Christine Tiberio (TDM) mais nous y sommes très attachés car il est une formidable aide pour organiser la visite des écoles. Nous lui laisserons un petit pécule en fin de séjour pour le dédommager.
Visite
de l'école d'Aquin dirigée par Sœur Marie Jeanne Petit Jean
Nous avons repris la route vers 9h45. Nous sommes arrivés à l'école Paul-VI de Sœur Marie Jeanne vers 10h30. En fait cette école n'est pas à Vieux-Bourg d'Aquin mais à Aquin même, à quelques kilomètres seulement de la côte sud de la presqu'île d'Haïti.
L'école est très grande. Elle reçoit 840 élèves, de la maternelle à la 10 ème Année Fondamentale (équivalent 3 ème). Sœur Marie Jeanne y est directrice depuis la rentrée 2014. Voir les Photos Vieux-Bourg 1 & 2.
Cette école a été durement frappée par le cyclone Matthieu. Notre association avait pu recueillir des fonds pour la reconstruction de l'école grâce à la générosité de nombreux amis des Alpes-Maritimes et de Berlin. Nous avons envoyée une première somme dès fin octobre 2016. Sœur Marie Jeanne a exprimé sa reconnaissance à tous les donateurs en indiquant que nous avions été les premiers à réagir et à lui envoyer des fonds. Ayant reçu par la suite un soutien important, Sœur Marie Jeanne nous a alors recommandé de ne pas oublier les autres écoles comme celle de sa collègue Gladys Forestal. En visitant son école d'Aquin, on constate tout de même que si les travaux les plus urgents ont été faits, il reste encore de nombreuses traces du cyclone. Et, même si « Hope For Haïti » a fournit de l'aide, celle-ci ne suffira pas à effacer les cicatrices encore visibles dans l'école. Il nous faudra décider très vite où les fonds encore disponibles pour les réparations urgentes doivent être affectées entre Vialet et Vieux-Bourg.
Sœur Marie Jeanne a marqué un net intérêt pour
l'application LetsShare qui permettra de faire circuler les courriers plus vite
entre les écoles et les parrains. Nous allons l'aider à mettre en place
l'application. Il faut dire que Sœur Marie Jeanne est un modèle de
communication. Un vrai plaisir de travailler avec elle.
7 ème jour Jeudi 6 Avril 2017
1 . Visite à l'université INUKA
Ce jeudi matin nous avions rendez-vous à l'université INUKA avec le Doyen de la Faculté des Sciences Administratives (Maitre Jean Carmel Sylvain) et le Vice-Recteur (Lionel Metellus). Nous venions pour discuter de la mise en œuvre de la coopération entre cette université et l'école EM Lyon (grande école de gestion de Lyon).
Nous avons expliqué que l'AUF (que nous avions rencontré vendredi 31 mars) voyait ce projet d'un œil favorable. Il existe des aides proposées par l'AUF dans le cadre de projet de coopération entre établissements universitaires. Un appel d'offres va être publié à ce sujet très prochainement et l'AUF nous incite à y répondre. Nous avons convenu qu'INUKA et EM Lyon devrait faire une réponse commune à cet appel d'offres et devrait le centrer sur la création d'entreprise et l'incubation. L'INUKA dispose d'un incubateur dans le centre ville de Port-au-Prince (quartier universitaire) et il pourrait être intéressant de le mettre en contact avec l'incubateur d'EM Lyon.
Lionel Metellus suggère que nous nous appuyons sur les intervenants d'EM Lyon qui devraient venir dans les prochains mois enseigner à INUKA. Il a déjà exprimé une demande pour une intervention en finance (voire sur un autre sujet à propose) pour le semestre en cours (avril à aout 2017). Nous avons fait passer la demande à Rémi Paliard d'EM Lyon. Fabienne Autier, vice-doyenne de la faculté d'EM Lyon, va être également informée.
En ce qui concerne l'année universitaire suivante, celle-ci commence début novembre. Et nous pourrions imaginer des interventions à partir de janvier. Les thèmes de celle-ci sont à déterminer.
2 . Visite à l'école de Cazeau dirigée par Sœur Polonne
Nous sommes ensuite partis visiter l'école de Sœur Polonne à Cazeau. Cette école avait été au trois-quarts détruite par le tremblement de terre de 2010 ce qui avait contraint les sœurs à vivre sous des tentes pendant plusieurs années, puis dans un abri de jardin pendant encore quelques années. En 2015, elles ont reçu une aide financière très importante de la part l'assemblée des évêques des Etats-Unis pour reconstruire leur logement. Maintenant leur maison ferait bonne figure à Valbonne ou à Biot et contraste nettement avec l'environnement !
Nous avons commencé par faire les petites vidéos des filleul(e)s. Nous en avons cinq dans cette école. Malheureusement l'un d'entre eux, Olivier Isidore était absent car il est souffrant. Il devait achever une série de quatre opérations aux reins (il souffre d'hyronéphrose) mais les parents n'ont plus assez d'argent pour payer la quatrième intervention. Sa maman est venue à l'école de Cazeau pour nous rencontrer et donner un peu des nouvelles d'Olivier Isidore. Elle nous a paru assez inquiète.
Sœur Polonne avait également invité Neslie Cantave qui était parrainée par Ann Thyrolf de Berlin. A notre grande surprise, Neslie nous a dit qu'elle poursuivait des études à l'école normale pour devenir jardinière d'enfants. Sœur Lops nous avait indiqué que Neslie avait quitté l'école sans aucune mention de ce qu'elle faisait désormais. Ayant appris cela, la marraine avait arrêté le parrainage pour se consacrer à l'aide aux réfugiés syriens. De ce fait, Neslie se retrouve sans parrainage. Voici une autre illustration des dégâts causés par une mauvaise communication. Nous avons dit à Sœur Polonne que nous allions chercher un parrain ou une marraine remplacer Ann mais que cela ne serait pas facile. Le coût de la formation est de 320 dollars US par an et la formation dure trois années.
Nous pouvons espérer que la solution mise en place (LetsShare) permettre d'éviter des problèmes de cette nature. Sœur Polonne a signé la convention et a promis de se servir de LetsShare avec l'aide d'une jeune sœur.
3 . Visite Ambassade de France avec Laurent Bonneau, chef du service de la coopération
Nous avons exposé le principe de la coopération souhaitée entre EM Lyon et INUKA.
M. Bonneau a montré un grand intérêt envers cette initiative. Il nous a confirmé qu'INUKA était une université de qualité. Il nous encourage à axer la coopération avec INUKA sur la dimension « création d'entreprise » qui est un thème important du nouveau Président Jouvenel (élu en janvier dernier).
De fait, les deux pays (Haïti et France) travaillent à la mise en place d'un projet de coopération dans le cadre de la future visite du Président Jouvenel en France en juin prochain. Les représentants haïtiens sont très intéressés par le principe de l'incubation d'entreprise, l'entreprenariat, l'innovation et les pôles de compétences. Un programme de visite est en train d'être défini.
M. Laurent Bonneau a indiqué qu'il pourrait être intéressant de mettre EM Lyon et l'environnement de la métropole lyonnaise au programme de la visite du Président Jouvenel.
Il est convenu que Francis Bidault prépare un petit dossier sur EM Lyon (présentation, activités, incubateur, etc.). Il demande communication des échanges de courrier INUKA -EM Lyon. Il serait bon qu' EM Lyon fasse savoir si il est possible de communiquer ces documents à M. Bonneau.
Nous pensons également que la direction d'EM Lyon devrait se mettre en rapport avec M. Bonneau dès que possible si elle est intéressée par cette initiative.
Laurent Bonneau Conseiller
Chef du service de la coopération et d'action culturelle,
Directeur de l'Institut Français en Haïti (IFH)
3 ème jour Dimanche 2 avril 2017 Ce dimanche : journée "grands filleuls"! Tout est fermé le dimanche en Haïti. Ce jour là, les rues de la capitale sont (presque) vides ce qui est un grand changement par rapport au reste de la semaine où les artères de la capitale sont embouteillées, et le mot est faible pour décrire l'engorgement du trafic. Nous avons décidé, Elisabeth et moi, de proposer une petite sortie aux filleuls étudiants.
Nous leur avons demandé où ils souhaiteraient aller pour prendre l'air et déjeuner tous ensemble. Leur choix s'est porté sur une excursion à la plage. Ce n'était pas ce que nous aurions choisi mais ils étaient tous enthousiastes à l'idée d'aller à la mer, de se baigner et de prendre le soleil. C'est une sortie que la plupart de ces jeunes n'avaient jamais faite ou alors il y a bien longtemps.
Comme tout commence et finit par des prières en Haïti, nous sommes tout d'abord allés à la messe à la cathédrale de Port-au-Prince à 6h30 avec Loulouse et Woodler. Là nous avons retrouvé Papito, Guerdy et Rosemène. Et nous voilà partis vers la côte au nord de Port-au-Prince à huit dans le gros Land Rover du Foyer de Charité. Quelques frayeurs plus loin (étant donné la vitesse du chauffeur sur ces routes mal carrossées), nous sommes arrivés à bon port. Nous avons visité un musée dédié à l'histoire de l'esclavagisme dans les grandes plantations tenues par les blancs. Intéressant mais pas évident d'être confronté à un passé aussi douloureux!
Ensuite nous sommes allés en bord de mer pour prendre un premier bain. Les filleules ne savaient pas nager et avaient un peu peur de s'aventurer dans la mer. Les garçons y arrivaient bien. Nous avons proposé aux filles de leur apprendre à faire la planche... elles y sont arrivées en quelques minutes... et après elles ne voulaient plus sortir de l'eau. Voyant cela le chauffeur du Foyer de Charité s'est approché d'Elisabeth et lui a demandé de lui montrer... au bout de quelques minutes il flottait comme les autres !
A midi, tout le monde à table pour un repas partagé, avec beaucoup de plaisanteries et de rires (malgré l'absence de punch !). Le slogan était «ou pa nagé, ou pa mangé » (« si tu ne nages pas, tu ne manges pas ! »).
Le repas ayant débuté tard (13h30) et s'étant prolongé, l'après-midi fut un peu court. Après quelques dernières brasses pour les filleuls, nous avons repris la route vers la capitale.
Bilan de la journée : beaucoup de joie, une journée mémorable pour nos filleuls et de jolis coups de soleil pour Elisabeth et Francis, maitres nageurs improvisés qui sont restés sous le soleil bien trop longtemps pour leur peau fragile !
4 ème jour Lundi 3 Avril 2017
Visite de l'école Saint-François à Rivière Froide Ce matin, nous sommes « montés » à l'école Saint-François, à Rivière Froide, au-dessus de carrefour. L'école est située sur le somment d'une colline dont les pentes sont très raides. Seuls les 4X4 peuvent les gravir. Avant de grimper la dernière côte, il faut traverser ce que l'on peut qualifier d'immense bidonville, sillonné de rues défoncées en terre battue par la circulation d'innombrables motos, voitures, camionnettes, camions. C'est un lieu insensé, surpeuplé, sur-pollué, désordonné, bruyant, comme nous n'avons vu nulle part ailleurs. Dans ce dédale, tout le monde vaque à ses occupations sans sembler prêter attention au désordre ambiant. C'est leur quotidien et celui-ci ne semble pas entamer pas leur courage
Nous sommes arrivés à l'école plus tôt que prévu et cela nous a permis de visiter cette magnifique école, reconstruite par deux ONG allemandes après le séisme de janvier 2010 (Photo 1).
Sœur Lops avait invités nos filleuls (les 3 qui nous restent dans cette école) ainsi qu'un certain nombre de filleuls de TDM. Nous avons commencé par faire des photos et des petits vidéo-clips de chacun d'entre eux.
Nous avons ensuite expliqué à Sœur Lops comment notre association souhaitait fonctionner avec les écoles et nous lui avons lu à haute voix le projet de « convention » qui spécifie les obligations mutuelles (écoles et associations). Soeur Lops a exprimé son accord sur les conditions et elle a signé la convention (dont elle a gardé une copie). Nous lui avons aussi expliqué la solution de communication (LetsShare) que nous souhaitons mettre en place et elle s'est déclaré tout à faire d'accord de l'utiliser.
Nous avons également parlé du souci qu'ont les parrains / marraines que leur filleul soit en bonne santé et qu'ils aimeraient que leur soit servi un repas chaud à midi comme c'est le cas dans certaines écoles (dont l'école Sainte-Marie du Foyer de Charité). A Saint-François, la situation est la suivante : les élèves ont un déjeuner trois fois par semaine grâce à un programme des Nations Unies pour l'Alimentation (Programme Alimentaire Mondial).
Bien sûr cela ne suffit pas. Soeur Lops nous a fait remarquer qu'une solution (dans la mesure où on ne peut pas faire servir un repas seulement aux enfants qui ont un parrainage) serait de donner un petit pécule aux parents pour qu'ils donnent un en-cas de midi à leur enfant. Par exemple, nous savons que chez Marie-Jeanne, les frais de scolarité et de fournitures se montent à environ 150 euros pas an. Cela laisserait (par rapport à ce que nous envoyons) au moins 70 ou 80 euros pour les parents (soit 8 ou 9 euros par mois).
Sœur Lops a demandé à plusieurs reprises si nous pouvions prendre d'autres enfants en parrainage. Nous avons dit que cela exigeait une communication suffisante de la part des écoles car les parrains et marraines veulent savoir ce qui se passe avec leur filleul.
Visit de l'école Professionnelle Mark Gallagher
L'école professionnelle Sergent Mark Gallagher vient d'être construite (il y a deux ou trois ans), elle est voisine de Saint-François et dépend des Petites Sœurs de Sainte Thérèse également. Cette école constitue une réelle opportunité pour les lycéens qui finissent leurs études secondaires et ont besoin d'une formation professionnalisante (Photo 2 & 3).
Nous y avons rencontré Sœur Kaline qui dirige l'école. C'est là que nous avons pu revoir Ogenald Millien (filleul de Léon Tigli) qui avait quitté l'école Saint-François sans que nous en soyons informé. Il est en formation de maçonnerie. Il finira en juin 2017.
Au passage, grâce à Papito, nous avons retrouvé deux filleules de TDM que nous connaissons depuis plusieurs années.
Ce qui est curieux, c'est que Sœur Kaline (qui nous demandait de prendre des parrainages dans son école) ignorait totalement que trois de ses élèves étaient parrainés (1 par AEH, 2 par TDM). Décidemment, la communication n'est pas le point fort de l'école Saint-François. Papito (qui connaît bien le contexte) nous a expliqué la nature des problèmes.
Cette école professionnelle, bien que récente, fait face à des obligations d'installations et d'équipement. Aussi Sœur Kaline cherche de l'aide pour obtenir des subventions d'équipements. Celles-ci pourrait venir de l'Agence Micro-Projet (soutenue par l'Agence Française de Développement) qui intervient à la demande d'une association française. AEH pourrait éventuellement être cette association partenaire. Il nous faudra regarder cela de près.
Visite de l'école Adrien Massa à Pèlerin II Après une longue traversée de l'agglomération de Port-au-Prince (du sud-ouest à l'est) nous avons retrouvé Sœur Marie-Moclar et Sœur Joselene à l'école Adrien Massa.Là, changement de style complet : tous les élèves étaient là, à l'heure, ils nous attendaient, proprement habillés pour exécuter un magnifique et chaleureux chant de bienvenue. Ensuite, nous avons retrouvé tous nos filleuls pour une petite séquence photo et vidéo. Certains nous ont épaté par leur capacité à s'exprimer devant la caméra. Une mention spéciale pour Jameson qui a crevé l'écran !
Ensuite nous avons rencontré les deux Sœurs pour discuter de la convention école-AEH et de l'application LetsShare pour communiquer. Là aussi, leur enthousiasme nous a fait du bien. Elles n'ont pas attendu que nous finissions d'expliquer le principe pour nous demander d'installer l'application sur leur Smartphone. Heureusement, Papito était là. Il est intervenu. Inutile de dire que les deux sœurs ont accepté de signer la convention et d'adopter LetsShare.
Encore une belle journée qui finit bien !
6 ème jour mercredi 5 avril 2017 Nous venons tout juste d'arriver d'une longue journée loin de la capitale dans la presqu'ile du sud d'Haïti. Nous avons pris la route à Canapé Vert à 5h30 du matin pour retrouver Papito une demi-heure plus tard à Carrefour (au bas de Brochette, la rue qui monte à l'école Saint-François de Rivière Froide). Puis nous avons pris la route du sud. Cette route nous a fait voir un aspect très différent d'Haïti avec des prairies verdoyantes, des forêts et des grands arbres. On peut constater que la déforestation n'a pas frappé cette région comme les environs de Port-au-Prince.
Nous avons visité deux écoles :
1 . Visite de l'école de Vialet dirigée par Sœur Gladys Forestal
Cette école nous a été recommandée par Sœur Marie-Jeanne car elle avait moins besoin de d'aide pour la reconstruction suite au cyclone. Elle a, en effet, reçu une aide importante pour la reconstruction de son école d'une grosse association américaine « Hope for Haïti ».
L'école de Vialet se situe près de la ville de Petit-Goâve, célèbre pour être le lieu de naissance du romancier haïtien Dany Laferrière, membre de l'académie française. Elle éduque 550 enfants de la maternelle à la 9ème Fondamentale (équivalent de la 4ème en France). Voir les photos Vialet 1 & 2. Cette école a été gravement touchée par le tremblement de terre de 2010 et par le cyclone Matthieu d'octobre 2016. Certaines réparations d'urgence sont attendues. De plus des travaux d'agrandissement seront nécessaires très bientôt pour ouvrir de nouvelles classes pour les élèves qui poursuivent leurs études au-delà de la 9ème Fondamentale (en France, il s'agit de la 3ème, 2nde, 1re et terminale).
Sœur Gladys nous a reçu très gentiment. Nous lui avons expliqué le fonctionnement de l'association. Elle souhaite que nous l'aidions pour les travaux urgents et pour l'agrandissement. Un premier projet consisterait à ajouter un étage à son école secondaire pour ouvrir 3 classes supplémentaires. Un second projet vise à doter la maison des sœurs d'un toit en dur (béton au lieu de tôle) pour résister aux cyclones. Enfin, il faut mettre en place une sécurisation des palissades (pose de barbelés pour empêcher les intrusions nocturnes). Nous lui avons expliqué que nous aurions besoin d'un descriptif pour chacun des projets (plan, budget, échéancier, etc.). Elle a promis de nous envoyer cela dès que possible.
Sœur Gladys s'est également montrée très intéressée par les parrainages. Il semble qu'elle n'en ait pas encore.
Dernier jour !! Vendredi 7 Avril 2017
En ce dernier jour de mission (nous partons demain) nous avions trois actions à mener: la visite d'une école à Cité Soleil, l'achat d'un peu plus de café à l'usine Rebo et l'achat d'un peu d'artisanat.
Visite à l'école Notre Dame du Perpétuel Secours, Cité Soleil
Nous avons été invité par le Provincial des Pères Montfortains que nous avons rencontré au Foyer de Charité à visiter une école de Cité Soleil dont l'ordre a pris la responsabilité depuis quelques mois. Auparavant cette école était gérée par une ONG américaine (« Food for the Poor ») qui distribue de la nourriture en Haïti à de nombreuses écoles. Cette ONG avait pris en charge la gestion de cette école mais ne souhaitait pas la conserver parce que cela ne correspond pas à leur mission. Ils ont proposé aux Pères Montfortains, un ordre religieux créé en 1705 pour évangéliser l'ouest de la France de prendre le relais. Cet ordre est très impliqué en Haïti, avec des prêtres haïtiens, où ils mènent actions de terrain pour les plus démunis.
Elisabeth et Francis, vous l'aviez compris, n'étaient pas particulièrement rassurés de s'aventurer dans ce qui est décrit comme le quartier le plus dangereux d'Haïti que les chauffeurs de taxi de la ville redoutent.
Comme c'est souvent le cas, la réalité fut bien moins impressionnante que la réputation ! Nous sommes arrivés dans le quartier avec la voiture du Provincial et avons traversé quelques rues de Cité Soleil avant de parvenir à l'école. Celle-ci nous a impressionnés par sa propreté et son ambiance studieuse et calme, ce qui n'est pas toujours le cas en Haïti. L'environnement de l'école était d'ailleurs, à bien des égards, mieux aménagé et bien plus facile d'accès qu'à une école comme celle de Rivière Froide.
Nous avons été reçu par la directrice, son adjointe et le « censeur ». Tous les élèves étaient en cours. Nous avons visité chaque classe de cette école qui compte 350 à 400 enfants. Dans chaque classe nous avons été accueillis avec gentillesse et politesse par les élèves et les enseignants. Certaines classes étaient en examen sur des sujets pas faciles. Elisabeth est même passée au tableau pour faire une division. Mais, en Haïti, on ne procède pas de la même façon, et l'instituteur nous a expliqué comment on s'y prend pour diviser un nombre avec deux chiffres après la virgule...
Après le primaire, nous avons visité les trois classes de pré-scolaire (maternelle). Là, l'ambiance est moins réservée, plus chaleureuse avec des chants, des bravos et des tas de bisous.
Nous avons ensuite expliqué à la direction de l'école comment fonctionnent nos parrainages, en insistant sur l'importance de la communication entre les écoles et l'association. L'application LetsShare a séduit les personnes de la direction qui ont voulu la télécharger immédiatement.Pour finir nous avons pris une demi-douzaine de photos d'enfants qui ont besoin d'un parrainage. Pour le moment, l'école ne dispose d'aucun parrainage. Les photos de ces filleuls seront proposées aux futurs parrains et marraines au même titre que les élèves des autres écoles.
Entretien avec le Provincial des Pères Montfortains
Sur la route vers l'école Notre Dame du Perpétuel Secours, nous avons pu longuement dialoguer avec le Provincial des Pères Montfortains. Un sujet nous préoccupe : la santé des étudiants que nous parrainons. Ces jeunes n'ont bien sûr aucune assurance santé. Au niveau de l'enseignement primaire et secondaire, les écoles s'en débrouillent car elles ont en général des dispensaires dans leur environnement, mais ce n'est pas le cas des étudiants à l'université. Le Provincial des pères Montfortains en Haïti nous a suggéré d'ajouter une assurance de groupe pour les étudiants parrainés. Il va nous donner les références d'une compagnie d'assurance avec laquelle leurs écoles travaillent. C'est peut-être une piste à discuter.
Achat de café à la société Rebo
Après en avoir beaucoup parlé avec les uns et les autres, nous avions identifié une marque de café d'origine haïtienne, torréfié en Haiti, le café Rebo. Sœur Lops, la directrice de l'école Saint-François de Rivière Froide, nous avait d'ailleurs fait cadeau de deux sachets de ce café que nous avions gouté et apprécié. Aussi, la veille (jeudi 6 avril) nous étions passés pour acheter quelques sachets de café moulu et en grain. Malheureusement, les stocks étaient presque épuisés. Et nous avons dû repasser pour prendre quelques sachets de plus. Elisabeth calcule déjà le prix auquel nous pourrions les vendre sur notre stand!
Achat d'artisanat
Dernière mission : passer au Centre de l'artisanat haïtien pour acheter des produits que nous pourrions présenter à la vente et offrir aux généreux donateurs qui nous ont aidé dans notre mission. Papito et Loulouse étaient de la partie pour nous aider à dénicher de bons produits. Elisabeth a utilisé son instinct commercial et son expérience pour nous guider vers les produits vendables et éviter les rossignols Dernier diner et, au matin, de multiples embrassades
Un dernier diner nous attendait à la fin de la journée au Foyer de Charité. Nous avons offert à nos hôtes trois grandes cuillères et trois fourchettes en bois sculpté (pour servir la salade) en signe de notre reconnaissance pour leur accueil et la chaleur humaine qu'ils nous ont procurés tout au long de notre mission. Au matin, nous avons eu la surprise qu'une intention soit dite pour nous durant la messe célébrée par le Père Philor (le supérieur du Foyer). De nombreux membres du Foyer ont ensuite tenu à nous venir nous embrasser sur le parvis du Foyer avant notre départ. Est-ce que ça ne donne pas envie d'y venir!!
Jovenel Moïse remporte l'élection présidentielle au premier tour
Jovenel Moïse, le candidat choisi par l'ex-chef de l'État Michel Martelly pour représenter son parti PHTK, a remporté l'élection présidentielle haïtienne au premier tour avec 55,67% des voix, a annoncé lundi soir un responsable électoral
(Agence France-Presse Publié le 28 novembre 2016 à 23:26 - Mis à jour le 28 novembre 2016 à 23:59 AFP)
Les élections en Haïti 20 Novembre 2016
Le président provisoire s'est adressé à la nation hier soir 20 novembre, à la fermeture des centres de vote.Observateurs, ambassades, journalistes, citoyens... les élections du 20 novembre rallient une surprenante unanimité. Si des déluges de félicitations s'abattent sur son organisation « exemplaire », le CEP reconnaît qu'il ne s'agit que d'une première étape. Intervenant à la fin de la journée, le président de la République, Jocelerme Privert s'est directement adressé aux candidats : « Autant que nous exhortons la population afin qu'elle garde son calme, la paix et la sérénité dans le pays, autant nous exhortons les candidats à cette élection de respecter les règles du jeu
(Credit photo: hougansydney.com)
Pour le président du Conseil Électoral Provisoire, Léopold Berlanger, l'organisation et le déroulement du scrutin du 20 novembre sont un défi fièrement relevé, une première étape franchie, « une victoire démocratique ».
Pour les États-Unis, les élections de ce dimanche 20 novembre marquent « une étape importante vers le retour d'Haïti à la pleine constitutionnalité et à la résolution des graves problèmes auxquels le pays est confronté. Les propos du Secrétaire adjoint et porte-parole du Département des affaires publiques, John Kirby, sont plutôt optimistes « Nous félicitons les Haïtiens d'avoir exercé leur droit de vote de manière pacifique et dans certaines régions, dans des circonstances difficiles. Les États-Unis se félicitent de la détermination continue du Conseil électoral provisoire, de la Police nationale haïtienne et du Gouvernement haïtien en faveur de la réalisation d'élections libres, justes, crédibles et pacifiques. »Haïti a enfin organisé les élections, longtemps retardées, ce dimanche 20 novembre sous l'œil vigilant et intéressé de la communauté internationale qui a rechigné à apporter son support financier.
(Credit photo: hougansydney.com)